Le tribunal correctionnel de Paris a ouvert lundi le procès du groupe français d'électronique et de défense Safran (ex-Sagem) et de deux cadres, accusés d'avoir corrompu des fonctionnaires au Nigeria afin d'obtenir en 2001 un énorme contrat pour la fourniture de cartes d'identité.
Ce procès devant la 11e chambre est programmé jusqu'à mercredi.
Les poursuites visent plus précisément l'électricien Sagem (fusionné en 2005 avec le motoriste aéronautique Snecma pour former Safran) pour "corruption active" de fonctionnaires nigérians, par le biais de sociétés intermédiaires. Le but était, selon l'accusation, de décrocher le marché de production de cartes d'identité dans le pays le plus peuplé d'Afrique, pour un montant total de 214 millions de dollars (171 millions d'euros).