Sur le terrain, la journée de dimanche n’a vu aucun des deux partis prendre l’avantage. Abidjan, capitale économique de Côte d’Ivoire, restent la proie de violents combats entre les forces d’Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, et celles de Laurent Gbagbo, le président sortant qui refuse de céder sa place.
La France se montre de plus en plus active. D’abord, la force Licorne a pris le contrôle de l’aéroport d’Abidjan. Ensuite, craignant pour leur sécurité, Nicolas Sarkozy a ordonné le regroupement des quelque 12.00 Français installés dans la capitale économique ivoirienne. Leur rapatriement est à l’étude.
20h25. Les Forces républicaines d'Alassane Ouattara ont "compté" 152 corps à Duékoué, dans l'ouest du pays, et non des centaines comme l'affirment plusieurs organisations internationales. "Après quatre jours de recherche avec le CICR et l'ONU, on a compté 152 corps au total. Le chiffre officiel, c'est 152 corps", a indiqué depuis Duékoué Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara. "Il est difficile d'établir ceux qui sont morts lors des affrontements ou après les affrontements. Il donc trop tôt pour établir une responsabilité des Forces républicaines. Il y a eu des combats, il y a eu des morts."
19h51. Nicolas Sarkozy s'est entretenu à trois reprises dimanche avec Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, a indiqué l'Elysée.
19h35. Le camp d'Alassane Ouattara souhaite une "forte implication de la France" et estime que la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) "doit s'impliquer davantage", a déclaré l'ambassadeur de ce pays à Paris, nommé par le président ivoirien reconnu par la communauté internationale.
"sans délai afin d'assurer leur protection", indique un communiqué émanant de l'Elysée.
, selon Gérard Longuet. Le ministre de la Défense s'exprimait à l'issue de la réunion de l'Elysée, qui a pris fin peu après 18h30. "Nous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes indirectes d'un affrontement entre ces deux forces", a déclaré Gérard Longuet sur LCI. Prié de dire s'il envisageait un rapatriement des 12.000 Français présents en Côte d'Ivoire, le ministre a répondu : "On prendra toutes les mesures y compris dans les heures qui viennent."
17h49. Le camp de Laurent Gbagbo s'est opposé aux accusations de l'ONU en récusant les "accusations de violences" commises par ses forces à Duékoué, dans l'ouest ivoirien. Selon l'ONU, plus de 100 personnes ont été tuées par des mercenaires fidèles au chef de l'Etat sortant.
peu avant 16h30. Elle se tient autour de Nicolas Sarkozy et rassemble Gérard Longuet, ministre de la Défense et Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées. Le Premier ministre François Fillon et le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sont représentés par leurs directeurs de cabinet. Henri de Raincourt, ministre de la Coopération, assiste également à la réunion.
16h28. Quelque 177 personnes, pour la plupart des Français et des Libanais, ont été évacuées d'Abidjan vers Lomé dans la nuit de samedi à dimanche par les autorités françaises, selon le porte-parole de la force française Licorne.
16h26. La force française Licorne en Côte d'Ivoire "agit comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'Onu, après sa prise de contrôle de l'aéroport d'Abidjan, a déclaré devant la presse à Paris Toussaint Alain, un conseiller du président sortant Laurent Gbagbo.
15h03. Le chef de l'ONU a demandé à Alassane Ouattara de prendre des mesures contre ceux qui ont pris part au massacre de huit cents personnes dans l'ouest du pays, a déclaré dimanche un porte-parole de l'ONU. Alassane Ouattara a démenti une nouvelle fois les accusations selon lesquelles ses partisans auraient participé au massacre de vendredi dans la ville de Duékoué, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-Moon a rapporté ce porte-parole. Alassane Ouattara a déclaré qu'il avait demandé une enquête sur ces faits.
14h15. La télévision d'Etat ivoirienne, contrôlée par le président sortant Laurent Gbagbo, diffusait dimanche de violents messages contre la France. "Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes (du président français Nicolas) Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues", lançait un bandeau défilant. "L'armée française occupe l'aéroport Félix Houphouët-Boigny (d'Abidjan), nous sommes en danger", affirmait un autre bandeau.
12h01. Selon les chiffres fournis dans la matinée par la force française Licorne, plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de Français, étaient regroupés dimanche matin dans le camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan, où des combats ont eu lieu autour des bastions de Laurent Gbagbo.