Depuis mercredi, des discussions historiques ont lieu à Cuba. Pour la première fois depuis 35 ans, des diplomates cubains et américains de haut niveau sont en effet assis à la même table pour discuter, dans la foulée de l’annonce faite mi-décembre d’un dégel entre les deux pays. Au menu : le rétablissement des relations diplomatiques, le terrorisme ou encore l’immigration. A Cuba, on se réjouit de ce réchauffement des relations. Mais certains préfèrent tout de même rester vigilants.
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C’est le cas d’Osiris, 45 ans. Cette habitante de La Havane, diplômée en relations internationales, a été d’abord séduite par les annonces de Barack Obama en décembre. Mais, nous explique-t-elle, "quand on lit entre les lignes, il disait par exemple : ‘on est très soucieux pour la situation des droits de l’Homme à Cuba, pour la démocratie, on va continuer à soutenir la société civile’".
Pas question d’"imposer des modèles". Une façon de se poser encore en "puissance étrangère qui veut imposer des changements dans un pays", souligne la quadragénaire, pour qui les Etats-Unis ne sont pas "un modèle de démocratie".
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Pour Osiris, il faut "faire attention" à ceux qui seraient tentés d’"imposer des modèles" à Cuba. Et la Cubaine de conclure qu’il faut être vigilant pour veiller sur l’autonomie politique de l’île, et d’assurer : "on n’aime pas du tout qu’il y ait une puissance étrangère qui vienne nous dire : ‘il faut faire comme ça’".
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