L'HOMMAGE. On a tendance à l’oublier, mais le Débarquement n’est que le premier jour d’une longue bataille : la bataille de Normandie. Pendant 90 jours, la région est bombardée … par les Alliés. Chose inédite, François Hollande va rendre un hommage vendredi aux victimes civiles à Caen, pour la première cérémonie de la journée de commémorations.
Pour les populations civiles, cette bataille est à l'époque un calvaire : 15.000 morts et 60.000 blessés dans le Calvados, la Manche et l’Orne. Des villes et des villages entiers sont anéantis, rasés ou gravement endommagés par les bombardements des Britanniques et des Américains. Leur but : retarder les renforts allemands. Résultat, Saint Lô, rayée de la carte. Caen, détruite à 75%, la liste est sans fin.
Coincée entre le 6-Juin et la Libération. Aujourd’hui, donc, les souffrances des civils sont enfin reconnues. Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour cette reconnaissance officielle ? Selon Stéphane Grimaldi, le directeur du mémorial de Caen, "la bataille de Normandie est coincée entre le 6 juin 1944 et la libération de Paris ; et en plus, la plupart des villes et villages ont été bombardés par les alliés. Donc ça produit une espèce de mémoire impossible."
En Normandie, aucun musée n'est spécifiquement dédié aux victimes civiles en Normandie à ce jour. Le premier verra le jour dans quelques mois à Falaise, plus de 70 ans après le débarquement.
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