Air France et ses syndicats ont vivement démenti plusieurs informations publiées jeudi matin par Le Parisien, concernant l’affaire Dominique-Strauss-Kahn.
Le quotidien affirme que les avocats de Nafissatou Diallo, qui accuse DSK de viol, ont lancé un appel à témoins auprès des personnels féminins d’Air France. L’objectif : déceler des gestes ou des paroles déplacées de la part de l’ancien directeur du FMI, afin d’étoffer leur dossier.
Un courrier anonyme
Selon Le Parisien, les deux avocats disposent déjà de deux témoignages. L’un affirme qu’à l’aéroport de Los Angeles, un cadre a été forcé de demander à DSK de bien se tenir. L’autre serait une lettre anonyme, selon laquelle plusieurs personnes travaillant à Air France auraient des griefs vis-à-vis de Dominique Strauss-Kahn. Le courrier va plus loin, assurant qu’Air France avait décidé que "seuls des employés masculins devaient être affectés dans les salons première classe quand ce clientvoyageait".
Une information réfutée par un porte-parole de la compagnie, qui dément "avoir donné une quelconque instruction sur la composition de ses équipages". Selon Didier Foussat, secrétaire général du syndicat SNPNC, "l’équipage n’est pas choisi en fonction des personnes que l’on transporte. Il est choisi deux à trois mois à l’avance et il est toujours mixte".
Des rumeurs
Qui plus est, le syndicaliste du SNPNC affirme n’avoir "jamais eu connaissance de comportement inapproprié" de la part de DSK. Ce que confirment les autres syndicats d’Air France. "Il y a eu des rumeurs sur des blogs tenus par des hôtesses mais ce ne sont que des rumeurs, aucune plainte n’a été déposée", précise un représentant syndical qui a souhaité conserver l’anonymat.
Enfin, les cinq organisations de personnel contactées indiquent n’avoir jamais été approchées par les avocats de Nafissatou Diallo.