Nicole Bacharan, spécialiste des Etats-unis et consultante d'Europe 1, a commenté vendredi matin le rebondissement dans l'affaire DSK. "Il semblerait que le procureur ait des doutes sur sa capacité à mener le procès jusqu'au bout", a t-elle analysé sur la base des allégations du New York times, qualifié de journal "sérieux".
"Il peut arriver que le procureur se dise à un moment que le témoin principal ne tiendra pas le choc face à la défense. Il y a un doute sur sa crédibilité, sa moralité mais pas forcément sur les faits", a t-elle relevé.
"Sur quoi serait-elle accusée d'avoir menti ? D'abord sur sa demande d'asile politique (elle aurait dit avoir déjà été victime de viol en Guinée). Elle aurait aussi un ami lié à un trafic de drogue et de l'argent aurait transité sur son compte", a pointé Nicole Bacharan.
Or d'après Nicole Bacharan,"devant la justice new yorkaise procureur comme avocat sont d'accord sur une chose : il faut que la victime présumée soit d'une moralité impeccable". Et, selon elle, "pour une femme prouver un viol à l'heure actuelle reste aussi difficile qu'au Moyen-Age". Sur l'issue de la journée de vendredi, elle estime que DSK peut sortir "éventuellement libre ou avoir de conditions de détention assouplies".