"Une épreuve terrible et injuste". C'est en ces termes que Dominique Strauss-Kahn a décrit les poursuites judiciaires dont il a fait l'objet depuis le 14 mai, et qui ont été abandonnées mardi. Ce sont ses premiers mots après quatre mois d'un silence rompu seulement le 6 juin, quand l'ex-patron du FMI avait plaidé non coupable devant le tribunal.
"Je suis reconnaissant envers ma femme"
DSK s'est exprimé devant sa résidence de TriBeCa :
"J'ai hâte de rentrer dans mon pays mais j'ai encore quelques petites choses à faire avant de pouvoir partir et je m'exprimerai plus longuement quand je serai de retour en France", a-t-il ajouté en regagnant son domicile après l'audience au tribunal de New York. Il avait peu avant publié une déclaration écrite envoyée aux médias.
DSK a également tenu à exprimer sa "reconnaissance au juge Obus et à son équipe", ainsi qu'à sa femme et sa famille "qui ont traversé cette épreuve à [ses] côtés". Il a également remercié "tous les amis en France et aux Etats-Unis qui ont cru en mon innocence, et les milliers de personnes qui nous ont apporté leur soutien, personnellement ou par écrit".
Plus d'obstacle à son retour
Le non-lieu prononcé mardi par le juge ne pouvait prendre effet qu'une fois l'appel des avocats de Nafissatou Diallo examiné. Ce recours, qui concernait une demande de nomination d'un procureur spécial, ayant été rejeté, il n'y a désormais plus d'obstacle à ce que Dominique Strauss-Kahn récupère son passeport et rentre en France.
Mais DSK n'en a pas fini avec la justice : Nafissatou Diallo a déposé début août une plainte au civil, afin d'obtenir des dommages et intérêts.
Côté français, l'écrivain Tristane Banon a également déposé plainte pour tentative de viol.