Changement de ton dans la presse américaine après les dernières révélations de l'affaire DSK. La volte-face la plus radicale est pour le New York Post. Ce tabloïd avait été d'une violence inouïe contre Dominique Strauss-Kahn quand l'affaire avait éclatée le 15 mai dernier, le traitant de "pervers" ou de "grenouille". Désormais, le New York Post affirme que la femme de chambre était une "prostituée". "Elle arrondissait ses fins de mois avec de riches clients", soutient le journal.
Le New York Post qualifie Nafissatou Diallo d'"arnaqueuse" et de "menteuse pathologique". Elle aurait triché sur ses revenus pour garder un logement social et aurait fait croire qu'elle avait deux enfants pour toucher plus d'argent, selon le journal.
Drogue, mensonges et blanchiment d'argent
Un autre très quotidien, très respecté cette fois puisqu'il s'agit du New York Times, décrit la conversation entre la femme de chambre et un ami détenu dans une prison en Arizona. "Ne t'inquiète pas, ce type a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais", aurait dit Nafissatou Diallo en peul, une langue africaine, lors d'un coup de téléphone enregistré plus de 24 heures après l'arrestation de DSK..
Le New York Times parle également de drogue, de blanchiment d'argent et des mensonges sous serment de la femme de chambre du Sofitel devant les autorités judiciaires.
Autant d'articles qui ont un effet dévastateur pour l'image de Nafissatou Diallo. Cette dernière reste toujours invisible à New York.