Benjamin Brafman et Bill Taylor, les avocats de DSK, sont arrivés mercredi au tribunal de Manhattan, sans faire de déclarations. Et en sont ressortis deux heures plus tard en indiquant simplement que la réunion qu'ils avaient eue avec le procureur en charge du dossier, Cyrus Vance, avait été constructive. "C'est tout", a pu constater Jean-Philippe Balasse, le correspondant d'Europe 1 à New York. Peu après, le parquet de Manhattan a fait savoir que l'enquête se poursuivait.
Mais impossible de savoir si Cyrus Vance a assisté en personne à la réunion. On l'a aperçu en train de quitter son bureau dans la matinée avant l'arrivée des avocats.
Une réunion de travail
Dans le détail, il ne s’agissait pas d’une audience publique, mais plutôt d’une réunion de travail classique, comme il y en a déjà eu beaucoup entre la défense de DSK et les services du procureur. Mais cette affaire allant de rebondissement en rebondissement, la rencontre était très attendue.
Plusieurs médias américains avaient même assuré que le procureur Cyrus Vance s'apprêtait à abandonner une fois pour toutes les charges retenues contre Dominique Strauss-Kahn. Mettant fin ainsi au volet américain des tracas judiciaires de l'ex-patron du FMI, qui fait aussi face à la plainte de Tristane Banon en France.
DSK ne fait pas de commentaires
Dominique Strauss-Kahn, qui n'était pas présent dans le bureau du procureur, a quant à lui quitté en voiture son domicile de Manhattan pendant qu'elle était en cours et devrait rencontrer ses avocats pour faire le point du dossier. Mardi soir, après trois jours sans sortir, l’ancien président du FMI, toujours accusé d’agression sexuelle et de tentative de viol, était sorti dîner chez des amis. En rentrant chez eux, DSK et son épouse ont offert un spectacle cocasse aux journalistes présents sur place, en ne parvenant pas, pendant de longues minutes à ouvrir la porte de leur domicile.
DSK et Anne Sinclair enfermés dehors :
Mais pas un mot. Car, et c’est désormais presque un cérémonial, Dominique Strauss-Kahn a affiché un large sourire, mais il n’a pas parlé. L’ex-patron du FMI veut attendre que l’affaire soit terminée.