Les cartes magnétiques du Sofitel livrent leur secret. Les expertises des clés électroniques du palace new yorkais ont confirmé la première version des faits apportée par l'accusatrice de Dominique Strauss-Kahn, Nafissatou Diallo, selon les informations du Figaro.
"Les expertises des cartes magnétiques donnant accès aux chambres montrent que l’employée ne serait pas allée faire le ménage dans une autre chambre avant de déclarer l’agression, comme le laissait entendre sa dernière version", affirme le site du quotidien.
Selon la chronologie précise des faits, "la femme de chambre a nettoyé la suite 2820, au 28e étage, avant d’entrer dans la suite 2806 (celle de Dominique Strauss Kahn, ndlr), au même étage, à 12h06". C'est à cette heure précise qu'elle aurait "croisé alors un employé du room service qui lui indique que la voie est libre", rappelle le journal. "Puis, poursuit le quotidien, après 12h26, la clé magnétique de l’employée ouvre successivement la suite 2820 - pendant une minute au plus - puis la 2806".
Pour le Figaro, Nafissatou Diallo serait donc venue se réfugier dans la chambre 2820 qu'elle savait libre. C'est alors qu'elle aurait été retrouvée par sa supérieure hiérarchique. Toutes deux seraient ensuite retournées dans la suite de l'ancien patron du FMI pour évoquer les faits.
Nafissatou Diallo a-t-elle compris les enquêteurs ?
Ces données, portées à la connaissance du procureur Cyrus Vance vendredi, infirment les informations selon lesquelles l'employée aurait continué son service après l'agression présumée. Reste une question. Pourquoi Nafissatou Diallo avait-elle affirmé devant le Grand Jury s’être prostrée dans un couloir en attendant que DSK quitte sa suite ? Elle n'était pas dans le couloir mais bel et bien dans une autre suite.
Pour un avocat cité par le quotidien, "on sous-estime peut-être les problèmes de compréhension d’une femme qui maîtrise mal l’anglais et dont les relations avec les enquêteurs sont devenues très tendues".
Ces éléments auront cependant du mal à redorer l'image de Nafissatou Diallo, soupçonnée d'avoir menti devant le Grand Jury en raison de liens supposés avec des activités criminelles.