D’un côté comme de l’autre, le procès de Dominique Strauss-Kahn demandera des sommes colossales. Pour l’accusation, la somme de 75 millions de dollars (51,1 millions d'euros) est évoquée, soit le budget annuel dont dispose le procureur de Manhattan pour payer son personnel. Quelque 500 personnes travaillent sous ses ordres et une dizaine sont spécialement affectées au dossier DSK pour les semaines et les mois qui viennent.
1,3 million de dollars pour la défense
Ce n’est qu’au moment du procès, s’il a lieu, qu’on saura peut-être combien aura coûté l’enquête du procureur dans sa totalité.
Mais il n’est pas très difficile d’évaluer ce que DSK devra débourser personnellement pour sa défense.
Admettons que son avocat, Benjamin Brafman, fasse travailler deux ou trois collaborateurs ainsi que deux ou trois détectives privés à temps plein. Si l’on multiplie ces frais d’honoraires et d’enquête par quarante, c'est-à-dire le nombre de jours qui nous sépare de la première audience préliminaire, fixée au 18 juillet, vous obtenez un budget qui se monte au minimum à 1,3 million de dollars, soit 885.850 euros.
Des dommages et intérêts au civil
Une somme qui reste un minimum car l’équipe DSK peut mobiliser davantage de bras. Et si l’on doit aller jusqu’au procès, qui doit se dérouler dans un délai de six mois, il faudra multiplier cette somme globale par quatre ou cinq.
Dans l’hypothèse où le procès n’aurait pas lieu, soit par abandon des charges par le procureur soit par retrait de la plainte par la victime présumée, DSK pourrait malgré tout faire face à un procès au civil pour dommages et intérêts.
Dans les affaires de viols, le montant exigé par la victime tient compte de la fortune supposée de son adversaire. On a ainsi évoqué la somme de cinq millions de dollars (3,4 millions d'euros) de dommages et intérêts pour la victime du basketteur Kobe Bryant ou de huit millions de dollars (5,4 millions d'euros) pour une victime de viol défendue par Kenneth Thomson, le nouvel avocat de la femme de chambre du Sofitel.