Chez les amis de Nafissatou Diallo, c’est l’incrédulité qui domine. Jeudi soir, Blake Diallo, le gérant du "Café 2115", sur la Frederick Douglass Avenue dans Harlem, pianotait sur son ordinateur à la recherche d’informations sur son amie. Il se remémore ce coup de fil du samedi 14 mai, quelques heures après les faits, quand la Guinéenne l’avait appelé en pleurs, affirmant avoir été violée. Blake lui avait alors trouvé un avocat.
"Aujourd’hui je tombe des nues, je ne suis au courant de rien et j’ai beaucoup de mal à croire qu’elle ait eu cette double-vie", confie-t-il à Paris Match. "La dernière fois que je l’ai eue au téléphone, c’était il y a un mois, et cela a duré une demi-heure. Elle m’a appelée. Cloîtrée dans cette maison quelque part dans New York, sous protection policière, elle disait qu’elle étouffait. Je lui ai conseillé de prier pour rester positive. Depuis, je ne lui ai pas reparlé, mais quoi qu’il arrive, je lui garde mon amitié".