Un "grand jury" de 23 personnes a donc voté jeudi et à la majorité simple un "indictment", soit un renvoi de Dominique Strauss-Kahn devant l'équivalent d'une cour d'assises.
La décision a été prise à huis-clos et rien n'a filtré de l'audience du jury. Pour en savoir plus sur les coulisses, Europe 1 a rencontré Daniel, un citoyen américain. Il y a cinq ans, il a participé à un grand jury dans une affaire de droque.
"Un climat de grande gravité"
D'après lui, les jurés ont pris leur décision "dans un climat de grande gravité". "Je crois qu'ils ont fait leur travail consciencieusement comme c'était mon cas", a t-il souligné.
Lors de l'audience de ce grand jury, le procureur présente son dossier."C'est la version de l'accusation", raconte Daniel qui souligne que le procureur a alors "un but : obtenir l'inculpation. Il décrit un scénario." Dans l'affaire DSK, le grand jury a entendu l'accusatrice.
Il ne s'agit pas de "trancher sur la culpabilité"
Le rôle des jurés consiste à évaluer "s'il y a des indices suffisants pour qu'il y ait un procès". Il ne s'agit pas de "trancher sur la culpabilité", "ce n'est pas la vocation du jury", rappelle Daniel.
D'après son expérience, "suffisamment d'éléments probants" ont été présentés aux jurés de l'affaire DSK pour qu'ils puissent "être assez sereins dans leur décision".
L'inculpation, qui s'apparente à une mise en examen en France, n'est pas synonyme de culpabilité : "inculper quelqu'un qui sera plus tard reconnu innocent n'est pas une erreur pas dans la justice américaine", déclare Daniel. Selon lui, les jurés "ont juste tranché sur une possibilité".
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