Pourquoi pas nous ? C’est en substance ce que se disent les décideurs italiens, qui réclament donc à Bruxelles un délai de deux ans pour atteindre leur objectif de réduction des déficits. "Je considère cela comme absolument nécessaire", a dit Stefano Fassina, membre du Parti démocrate (centre-gauche) au quotidien La Repubblica. "Si plusieurs pays, pas seulement l'Espagne et la France, mais aussi le Portugal, la Grèce, l'Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie, ont déjà obtenu plus de temps pour atteindre l'objectif de déficit de 3% (du produit intérieur brut), pourquoi pas l'Italie ?", a-t-il ajouté. Le nouveau ministre italien de l'Economie, Fabrizio Saccomanni, issu de la Banque d'Italie et réputé proche du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a toutefois exclu jeudi toute demande d'assouplissement des contraintes imposées à l'Italie.