Une semaine après l’Iowa, Mitt Romney a remporté une deuxième victoire lors de l’élection primaire républicaine du New Hampshire mardi soir. Mais alors que son succès avait été des plus étriqués la semaine passée, la victoire du candidat modéré a cette fois été éclatante.
Seulement 10% pour Santorum
L'ancien homme d'affaires multimillionnaire a remporté 38% des suffrages, devant le doyen de la course Ron Paul, un conservateur aux positions atypiques (24%), et le modéré Jon Hunstman, ancien ambassadeur de Barack Obama en Chine (17%), selon les dernières projections des télévisions. Quant à Rick Santorum, qui avait contesté jusqu’au bout la victoire de Mitt Romney dans l’Iowa, il n’a réuni que 10 % des voix. Tout comme l'ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich.
Car au-delà de la victoire, c’est la non-émergence d’un adversaire digne de ce nom dans son propre camp qui représente une bonne nouvelle pour le favori républicain. "Le camp Romney doit être ravi qu'il n'y ait pas de rival émergeant à la deuxième place après les deux premiers scrutins", analyse la politologue Erika King, de l'université de Grand Valley State.
Pour autant, les adversaires de Mitt Romney ne comptent pas lâcher l’affaire. Newt Gingrich et Rick Santorum ont tous deux signifié mardi soir qu'ils se maintenaient dans la course. Quant à Ron Paul, il y croit toujours. "On le talonne!", a-t-il même lancé devant ses partisans.
Favori en Caroline du Sud
Mais désormais, Mitt Romney semble inexorablement lancé vers la campagne. L’ancien gouverneur du Massachusetts est ainsi donné favori en Caroline du Sud, prochain Etat où se tiendra une élection primaire le 21 janvier. S'il réussit le triplé, il est improbable que l'investiture républicaine lui échappe, malgré un manque certain de charisme qui lui avait coûté la victoire en 2008 face à John McCain.
Fort de sa deuxième victoire en deux votes, Mitt Romney en a profité pour s’en prendre à Barack Obama, qu’il a accusé de vouloir "transformer l'Amérique en une société d'assistés de style européen". "Il y a quatre ans, Barack Obama est venu dans le New Hampshire en promettant de réconcilier les gens, de réparer le système politique à Washington et de remettre notre pays sur pied. Et aujourd'hui nous faisons face au bilan décevant d'un président qui a échoué", a-t-il martelé sous les vivats de ses partisans réunis dans son quartier général de campagne à Manchester.