L'INFO. Lors de la quatrième conférence de presse depuis son élection, François Hollande a déclaré avoir "réuni [dans la matinée] le Conseil de défense et j'ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder le soutien aérien". Il a précisé que des frappes se tiendraient "dans un délai court", une fois les cibles identifiées.
Le Parlement bientôt informé. Le président français a cependant tenu à réaffirmer que "nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak", a-t-il ajouté, à l'heure où Washington envisage de mener des frappes contre les positions de l'EI en Syrie. La France ne devrait donc pas intervenir dans le pays voisin, dans lequel est également implanté l'Etat islamique.
Conformément à la Constitution, François Hollande a déclaré qu'il informerait le Parlement dès les premières opérations. Depuis plusieurs semaines, le chef de l'Etat français a ouvert la voie à une intervention militaire en Irak. John Kerry, le chef de la diplomatie américain, a salué le feu vert français aux frappes aériennes.
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En parallèle, les Etats-Unis ont annoncé viser pour la première fois un camp d'entraînement de l'Etat islamique.
Une décision après de nombreuses discussions. Des avions Rafale français avaient déjà commencé à survoler l'Irak au début de la semaine, alors qu'une conférence internationale se tenait à Paris pour mettre en place une coalition contre l'organisation djihadiste qui a pris le contrôle d'une partie de l'Irak et de la Syrie. Lors d'un voyage en Irak vendredi dernier, François Hollande avait informé les autorités irakiennes de la disponibilité de la France à contribuer militairement à la lutte contre l'Etat islamique.