L'INFO. L'Union européenne les a mis sur sa liste noire, mais ils ne veulent pas y rester trop longtemps. Au moins deux hauts responsables ukrainiens ont fait appel à un lobby pour persuader Bruxelles de les réintégrer dans ses bonnes grâces, selon le site EUObserver.
Ces persona non grata ont engagé Alber & Geiger, un "cabinet de lobbying" allemand pour les tirer d'affaires. Le cabinet, contacté par le site spécialisé, refuse de livrer les noms de ses clients, mais affirment qu'ils ne font pas partie de l'appareil sécuritaire ukrainien. Ils ne seraient aucunement responsables des tirs, puisqu'ils n'étaient pas en poste à ce moment. Au moins 80 personnes sont mortes sur la place Maïdan à Kiev, au mois de février.
Selon EUObserver, cette description pourrait notamment correspondre à l'ancien Premier ministre ukrainien Mykola Azarov, débarqué du gouvernement avant les événements de Maïdan.
Une entreprise lucrative. Des personnes proches du milieu du lobbying européen soulignent que ce genre de contrat peut s'élever au moins à 80.000 euros par mois. L'un des lobbyistes, Andreas Geiger, souhaite faire remarquer au Conseil européen qu'il a "attrapé la mauvaise personne et il n'existe aucune base légal. S'ils refusent, nous irons devant la justice".