Les forces spéciales canadiennes se trouvaient sur le front, dans le nord de l'Irak, pour préparer de futurs bombardements contre le groupe Etat islamique (EI). Un accrochage a alors opposé ces soldats aux djihadistes, dont au moins deux ont été abattus lors de ce tout premier engagement au sol révélé depuis le début de l'offensive aérienne contre l'organisation.
"Tirs de mortier" et de mitrailleuses. L'incident s'est produit au cours des sept derniers jours. L'état-major canadien a plaidé le droit à "l'autodéfense" et rappelé que le Canada avait, comme la France, déployé des avions de chasse en Irak, ainsi que des forces spéciales, destinées à la formation des troupes irakiennes et des milices kurdes.
Le général Michael Rouleau, commandant des forces d'opération spéciales du Canada, a donné des précisions sur les circonstances de l'accrochage. Les forces spéciales se trouvaient dans le nord de l'Irak pour y rencontrer de haut-gradés de l'armée irakienne quand ils ont été pris à partie. Ils ont déterminé ensemble les prochaines cibles des raids aériens, avant d'avancer vers la ligne de front "pour confirmer les plans et visualiser ce dont ils avaient discuté sur une carte".
Une fois arrivés sur place, "ils ont immédiatement essuyé des tirs de mortier et le feu de mitrailleuses". Les tireurs d'élites canadiens ont aussitôt été autorisés à répliquer par leur commandement et ont "neutralisé les deux menaces". Aucun Canadien n'a été blessé.
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"Pas une escalade". Pour le chef des forces spéciales, "le fait que nous ayons eu un échange de coups de feu avec l'EI ne signifie pas que cela soit devenu une mission de combat". Même son de cloche du côté de Jonathan Vance, commandant interarmées du Canada, qui ne "considère pas cela comme une escalade".
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