L’Église belge s'attaque à la pédophilie. Désormais pour entrer dans la prêtrise, les séminaristes devront subir des tests psychologiques afin de déceler tout risque d'abus sur les enfants.
"L'Eglise doit mieux protéger les enfants", a souligné Mgr André Joseph Léonard lundi soir sur la chaîne de télévision flamande VTM. Les évêques de Belgique ont préparé un code de déontologie en ce sens qui sera publié très prochainement, a-t-il expliqué.
Les hommes qui se rendront au séminaire pour devenir prêtres seront "screenés", a expliqué le primat de Belgique. C'est-à-dire que leur profil sera étudié dès le début de leur formation. Ils feront par la suite l'objet d'un suivi au cours de séances spéciales en compagnie de psychologues, a indiqué Mgr Léonard.
Des personnalités équilibrées
La surveillance sera particulièrement accrue lors de la première année de séminaire. Leur vocation sera passée au crible afin de repérer les candidats qui se tournent vers la religion et le célibat pour fuir le célibat pour fuir quelque chose, comme une sexualité qui les dépasse ou les mets mal à l'aise. Les séminaristes doivent être équilibrés.
A l'instar des Etats-Unis, de l'Irlande et de l'Allemagne, l'Eglise catholique belge a été éclaboussée par des scandales de pédophilie. Des centaines de témoignages ont été adressés à une commission dirigée par un pédopsychiatre, après les aveux de l'évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, qui a démissionné en avril 2010 après avoir reconnu des actes pédophiles.