Les riverains de la centrale de Fukushima qui ont dû définitivement quitter leur logement à cause de l'accident nucléaire pourront être remboursés du prix de leur maison, a annoncé vendredi le gouvernement nippon. Les dizaines de milliers de personnes qui ont dû partir précipitamment au moment de la catastrophe débutée le 11 mars 2011 n'ont pu, jusqu'à présent, que toucher des avances sur le montant total de dédommagement auquel elles auront droit.
Les autorités japonaises ont publié vendredi une brochure de référence fixant les conditions d'indemnisation des victimes, en fonction de leur situation familiale, professionnelle, des possessions matérielles dont ils disposaient dans leur ancien logement et de sa localisation exacte. Les propriétaires d'une maison située dans une zone très contaminée par les radiations pourront ainsi recevoir la totalité du prix de leur bien, s'ils ne peuvent y retourner pendant les six années suivant le désastre de mars 2011. La valeur immobilière sera calculée sur la base des prix du marché antérieurs à la catastrophe.
Des montants maximums de dédommagement ont aussi été fixés pour les meubles, équipements et autres biens laissés dans les maisons abandonnées lors de l'évacuation en urgence. Cette somme peut atteindre jusqu'à 6,75 millions de yens (67.500 euros) pour une famille de quatre personnes. Le cadre fixé par le gouvernement précise aussi le montant d'éventuelles indemnités pour les réfugiés au titre du préjudice moral, jusqu'à 6 millions de yens, soit 60.000 euros. Il prévoit en outre que les agriculteurs et pêcheurs contraints d'arrêter leur activité dans la région pourront toucher jusqu'à l'équivalent de cinq années de revenus, les employés d'entreprises ayant dû fermer pouvant percevoir quant à eux jusqu'à deux ans de salaire.