Le Sénat a approuvé mardi le projet de loi sur le relèvement du plafond de la dette qui devra maintenant être promulguée par le président Barack Obama. Le Trésor américain pourra donc payer ses factures et les salaires des fonctionnaires, évitant ainsi le défaut de paiement.
Avec 74 voix pour et 26 contre, les sénateurs ont donc validé le compromis et accepté le relèvement du plafond de la dette, fixé jusqu’alors à 14.300 milliards de dollars et dépassé depuis mai. Le texte avait été adopté lundi soir par la Chambre des représentants, à une majorité confortable de 269 voix contre 161.
La première réaction notable est venue de l'agence de notation Fitch ratings qui a affirmé que le compromis budgétaire était conforme au maintien d'une note "AAA" pour le pays.
"Un arrangement injuste"
Le compromis prévoit de réduire le déficit américain de 2.400 milliards de dollars en dix ans et doit permettre à la première économie mondiale d’éviter le défaut de paiement. Une situation qui se serait révélée catastrophique pour l’économie mondiale.
Le compromis porte bien son nom. Les républicains auraient souhaité encore davantage de réductions budgétaires tandis que "la majorité des démocrates, des indépendants et des républicains pensent que cet arrangement est injuste car les plus riches n'y ont pas contribué", selon Harry Reid, le chef des démocrates.
Obama veut "aller plus loin"
Quelques minutes après le vote du Sénat, Barack Obama s'est exprimé publiquement sur ce relèvement de la dette acquis de justesse. "Les gens ont besoin d'argent pour consommer, et les chômeurs de trouver un emploi. Il faudrait également un abattement d'impôt pour les classes moyennes afin qu'elles puissent consommer. Pour les chômeurs, nous devrons veiller à ce qu'ils ne soient pas privés d'allocations", a précisé le président démocrate.
Dans une intervention de quelques minutes, le président américain a demandé aux républicains et démocrates de travailler ensemble pour le pays. "Les deux pays partagent le pouvoir à Washington. Ils doivent assumer leurs responsabilités", a-t-il clairement rappelé.