Lancée dans une vaste offensive contre les bases d'al-Qaïda, l'armée yéménite a arrêté deux Français, vendredi dans la province du Hadramout, dans le sud-est du Yémen. Les deux Français d'origine tunisienne, sont membres présumés du réseau terroristes. Agés tous les deux de 32 ans, les Français ont été identifiés par l'agence comme Taha al-Issawi et Mourad Abdallah.
Ils ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à quitter clandestinement le territoire. Un militant des droits de l’homme au Yémen estime toutefois au micro d’Europe 1 que la présence de djihadistes français est "rare".
Paris confirme. "La France confirme l'arrestation de deux ressortissants au Yemen", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Romain Nadal, précisant que Paris "coopérait étroitement avec les autorités yéménites dans la lutte contre les organisations terroristes actives sur leur territoire". "Le recrutement de ressortissants étrangers est à ce titre une préoccupation majeure qui fait l'objet d'une coopération entre les services spécialisés", a-t-il ajouté.
Le contexte. L'armée yéménite a lancé le 29 avril une opération d'envergure pour déloger Al-Qaïda de ses bastions des provinces de Chabwa et d'Abyane, affirmant lui avoir infligé de lourdes pertes et lui avoir pris plusieurs positions et secteurs. L'opération militaire vise Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud et l'est du Yémen et considéré comme la plus dangereuse des branches du réseau par les Etats-Unis, principal allié du Yémen dans la lutte antiterroriste.
Outre cette offensive, les insurgés d'Aqpa sont régulièrement visés par des attaques menées par des drones américains, dont l'usage a été défendu par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi en personne.
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