Israël avait juré de ne pas laisser ce crime impuni. Deux Palestiniens accusés d'avoir enlevé puis assassiné trois jeunes Israéliens en juin ont été tués, affirme une source militaire israélienne mardi matin. Ce crime avait engendré un violent regain de tensions entre Gaza et Israël, qui avait déclenché dans les semaines qui ont suivi l'opération Bordure protectrice. Plus de 2.200 Palestiniens et 73 Israéliens y ont trouvé la mort.
Accusés de faire partie du Hamas. Ces deux Palestiniens, Marwan Qawasmeh et Amer Abou Eisheh, ont été repérés dans une maison de Hébron, en Cisjordanie. L'armée et des agents du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, ont pris d'assaut le bâtiment. Au cours de cette opération, des échanges de tirs ont eu lieu et les deux Palestiniens ont été "atteints", ajoute un communiqué du Shin Beth.
Depuis l'enlèvement des trois jeunes Israéliens et la découverte des corps deux semaines plus tard, fin juin, ces Palestiniens, accusés d'être des membres du Hamas, étaient activement recherchés.
400 Palestiniens arrêtés. Lors des opérations de recherches, l'armée israélienne a arrêté plus de 400 Palestiniens en Cisjordanie, dont plus de 300 membres du Hamas. Le mouvement islamiste a nié être impliqué dans le rapt mais a salué l'opération. Au moins cinq Palestiniens avaient été tués par des soldats israéliens durant l'opération de recherche surnommée "Gardien de nos frères".
Le meurtre des trois Israéliens avait été suivi d'un autre crime, sous forme de vengeance, semble-t-il. Un adolescent palestinien de 16 ans avait été tué le mois suivant. Les tensions entre communautés palestinienne et israélienne s'étaient ensuite intensifiées jusqu'au déclenchement d'une opération militaire à Gaza. Bordure protectrice avait duré plus d'un mois et fait des centaines de morts.