L'INFO. Les déchets radioactifs s’amoncellent, dans la région de Fukushima. Deux nouveaux sites de stockage vont bientôt être construits, apprend-on lundi. La préfecture de Fukushima et les deux municipalités qui abritent la centrale ont accepté d'abriter de nouvelles décharges de déchets. Les élus locaux doivent rencontrer lundi le ministre de l'Environnement, Nobuteru Ishihara, ainsi que celui de la Reconstruction, Takumi Nemoto, avant le Premier ministre, Shinzo Abe, pour leur faire part de leur décision.
Le temporaire deviendra-t-il permanent ? D'énormes travaux de décontamination des zones touchées par l'accident (et pas uniquement du site de la centrale) ont été enclenchés. Mais les feuilles, la terre, les herbages radioactifs rassemblés doivent être stockés, temporairement en tout cas. Pour le moment, d'énormes sacs sont empilés dans des champs en différents endroits de la zone contaminée et évacuée, soit 20 kilomètres à la ronde, ainsi que quelques autres villes plus éloignées.
L'Etat japonais cherche depuis des mois à convaincre les élus locaux et la population qu'il faut absolument et urgemment construire ces lieux d'entreposage dans des localités contaminés. Mais les intéressés s'étaient montrés très réticents, de peur que le temporaire ne devienne permanent et de ne plus jamais pouvoir rentrer chez eux.
Finalement, les municipalités de Futaba et Okuma, à cheval desquelles se trouve la centrale, sont prêtes à accepter sous conditions. Pour garantir que ces sites restent une solution temporaire, une loi doit préciser que dans les 30 ans à venir, les détritus seront pris en charge hors de la préfecture.
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"Une décision douloureuse". Lors d'une réunion samedi avec les maires des deux villes, et ceux de six localités voisines, le gouverneur de Fukushima a plaidé pour la construction de ces décharges : "Les sites de stockage temporaire sont des installations cruciales pour la décontamination et la reconstruction de la région", ajoutant que "c'est une décision douloureuse, mais je voudrais l'approuver". Les édiles présents ont indiqué être prêts à aller dans le même sens.
Selon des médias locaux, le gouvernement devra négocier avec quelque 2.000 propriétaires de terrains, pour les racheter.
Des sacs empilés dans des champs. L'entreposage des détritus radioactifs issus de la décontamination des localités polluées par la catastrophe atomique de mars 2011 constitue un gros problème depuis des mois.
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