Le Premier ministre pressenti en Belgique, Elio Di Rupo, a présenté mardi solennellement un accord conclu samedi par huit partis Flamands et francophones qui redessine les institutions du royaume et devrait lui permettre de mettre fin à une crise politique d'une gravité exceptionnelle. "Nous avons un accord institutionnel global, un accord pour faire évoluer notre pays et le stabiliser", a déclaré dans les salons de la présidence de la Chambre des députés le chef du Parti socialiste francophone.
Le chef du PS devrait trancher d'ici à la fin de la semaine sur la composition de sa future coalition gouvernementale, la question étant de savoir si les partis écologistes flamand et francophone en feront partie ou s'ils rejoindront l'opposition. Avant d'entrer en fonction, probablement en novembre, il devra en outre dégager un accord sur le budget 2012. Elio Di Rupo a prévenu que des "mesures très difficiles" seraient prises, tout en disant qu'elles devront aussi "soutenir l'emploi"-- et préparer d'importantes réformes, notamment en matière d'asile et d'immigration.