Pendant plusieurs mois, @dilmabr a fait campagne sur Twitter. Lundi, c’est via le site de micro-blogging que la nouvelle présidente du Brésil, Dilma Roussef, a reçu des dizaines de messages de félicitations… brisant parfois l’étiquette.
Des messages... diplomatiques
Hugo Chavez, plus connu sur Twitter sous le pseudonyme de @chavezcandanga, a été un des premiers à dégainer son BlackBerry pour envoyer le message suivant à sa désormais homologue brésilienne : "Cristina Kirchner est devenue une Géante [à la tête de l’Argentine, NDLR]. Aujourd’hui, Dilma arrive à la présidence du Brésil. Ce sera une autre Géante". "Dilma est une grande amie de l’Argentine, et nous d’elle", a renchéri dans l’échange d’amabilités Héctor Timerman, porte-parole du gouvernement argentin.
Les adversaires politiques de Dilma Rousseff ont eux aussi utilisé Twitter pour communiquer. A commencer par son challenger malheureux lors du second tour, José Serra, qui ne baisse visiblement pas les bras. "Mon message d’au revoir n’est pas un adieu, c’est un 'à bientôt'. La lutte continue. Vive le Brésil", a-t-il écrit.
Ronaldo s'y met aussi
Plus fair-play, Marina Silva, la candidate écologiste qui avait créé la surprise au premier tour, a, elle, lancé : "Je souhaite féliciter Dilma deux fois. Pour son élection en tant que présidente et pour être la première femme élue à la tête de la République. Que Dieu lui donne la force et la sagesse pour diriger notre beau pays".
Du côté des "people", Ronaldo, le footballeur qui s’était affiché aux côtés de José Serra lors d’un meeting, a lui aussi félicité @dilmabr, lui demandant de continuer à "améliorer la vie des Brésiliens", en misant sur le "sport comme moyen d’intégration sociale". Moins pragmatique et plus philosophe, l’écrivain Paulo Coelho, auteur notamment de L'Alchimiste, a lancé de son côté : "Une élection, c’est l’art de choisir le candidat que vous détestez le moins". Dilma est prévenue.