Il espère sortir blanchi de cette affaire. Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure", a rendez-vous jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai, en Belgique, pour proxénétisme. Il est convoqué, avec sept autres prévenus dont sa compagne Béatrice Legrain, son ex-épouse Cécile Lerat ou encore une autre ancienne compagne, après une courte audience préliminaire le 1er décembre.
Les débats aborderont cette fois-ci le fond de l'affaire. Après des années où il n'a pratiquement pas été inquiété, "Dodo la Saumure" - qui tient depuis des années des "bars montants" et autres "salons de massage" dans plusieurs localités belges situées le long de la frontière française - va devoir répondre de la tenue de "maisons de débauche ou de prostitution", de "prostitution" et de "proxénétisme" entre 2000 et 2009.
Il nie toutes accusations
Le parquet accuse "Dodo" d'avoir profité de la "situation vulnérable" de plusieurs prostituées et d'avoir été en possession ou vendu de la cocaïne, des accusations qu'il nie également. L'homme, qui comparaîtra cette fois libre, encourt une peine de 5 à 10 ans de prison.
Dominique Alderweireld, dont le nom est également cité dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille -affaire dans laquelle l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn devrait être convoqué le 28 mars pour être inculpé- va demander l'acquittement sur tout. "Il se demande pourquoi il devrait être condamné pour la tenue de 'maison de débauche' alors qu'il existe plus de 3.500 établissements similaires en Belgique dont les gérants ne sont pas poursuivis", a indiqué son avocat Etienne Wery.
"L'hypocrisie belge"
"Ce procès mettra en exergue une certaine hypocrisie de la situation en Belgique", où la loi réprime officiellement la prostitution et le proxénétisme mais "où plus aucune poursuite n'a lieu depuis des dizaines d'années", a jugé l'avocat.
Aujourd'hui, l'entrepreneur du sexe veut croire en son blanchiment. A micro d'Europe 1, il dit vouloir fédérer les professionnels de la prostitution. "Le but, c'est de créer un code de déontologie pour légaliser quelque chose qui existe de fait depuis plus de 40 ans en Belgique", assure "Dodo la Saumure".