Des drones israéliens ou américains à court terme... Le gouvernement négocie avec Israël et les États-Unis pour acheter des drones en urgence, mais réfléchit à une coopération européenne pour produire des nouveaux modèles à l'avenir. La France est "en discussion avec les États-Unis et Israël" pour l'achat de drones de surveillance, a en effet indiqué Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Il nous faut aujourd'hui ces moyens à court terme. Il y a aujourd'hui deux pays au monde qui construisent des drones, les États-Unis et Israël", a-t-il expliqué. Le ministre socialiste estime ces aéronefs sans pilote "indispensables", tant ils ont prouvé leur efficacité d’observation sur les terrains d'opérations militaires.
... Mais bientôt une production européenne ? "La France a raté le rendez-vous des drones, pour des tas d'histoires, on pourrait en faire un livre, il faut remonter 20 ans en arrière", a regretté Jean-Yves Le Drian. "Il faut sur ce sujet une solution pérenne. Il faut se préparer construire au niveau européen une nouvelle génération susceptible de remplacer les drones d'observation actuel", a-t-il avancé. "Il faut que les industriels français et européens se mettent en relation", notamment avec les "Allemands et les Britanniques" qui sont désireux de tels projets selon le ministre.
Quels types de drones dans l'immédiat ? En attendant un drone de nouvelle génération espéré pour la prochaine décennie, la France avait le choix entre deux options : moderniser son drone actuel, le Harfang d'EADS , dont le contrat arrive à échéance fin 2013, ou acheter des drones américains ou israéliens. Jean-Yves Le Drian a assume le choix de la deuxième option. Mais selon Le Monde, le projet est ensuite de "franciser" l'achat du drone américain Reaper, en modifiant sa technologie, notamment dans le domaine des capteurs. Descendant du Predator, le Reaper de General Atomics est un drone de type Male (moyenne altitude-longue endurance). Selon le quotidien, la France en achèterait deux exemplaires dans un premier temps. A terme, Paris compterait en acquérir cinq à sept pour environ 300 millions d'euros.
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