Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad l'avait promis. C'est aujourd'hui chose faite. Les ingénieurs iraniens vont charger mercredi les premières barres de combustible nucléaire de fabrication iranienne dans le réacteur de recherche, a annoncé un responsable de la République islamique.
"Nous avons commencé à enrichir de l'uranium à 20% pour faire des barres de combustible après que les pays occidentaux ont refusé de nous aider à alimenter le réacteur de recherche de Téhéran", a déclaré à l'agence de presse Ria Novosti le chef négociateur adjoint du nucléaire, Ali Bagheri. Jusqu'ici, ce réacteur était alimenté par du combustible nucléaire fourni par les Argentins dans les années 1990.
Le gouvernement iranien avait indiqué mardi sur son site que plusieurs succès nucléaires seraient révélés mercredi en présence du président Mahmoud Ahmadinejad.
Le spectre du nucléaire militaire
Malgré ses dénégations, Téhéran est soupçonné par la communauté internationale de dissimuler un programme militaire derrière son programme nucléaire civil. Six résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont quatre assorties de sanctions, l'ont d'ores et déjà condamné.
Les autorités iraniennes ont indiqué mercredi qu'elles allaient "répondre" à l'invitation à revenir à la table des négociations adressée par la Haute Représentante de la politique extérieure de l'UE, Catherine Ashton.
Cette annonce intervient également dans un contexte de tensions croissantes avec Israël. Deux Iraniens ont été inculpés mercredi à Bangkok après une série d'explosions dans le centre de la capitale. Selon les renseignements thaïlandais, il s'agirait d'un complot visant des diplomates israéliens. Israël a aussitôt accusé Téhéran, liant les explosions de Bangkok aux attentats en Géorgie et en Inde survenus lundi.