Après son ex-femme, Marc Dutroux pourrait à son tour sortir de prison. Le tueur pédophile qui a traumatisé la Belgique a fait une demande de libération, qu’il pourrait en théorie obtenir à partir du 30 avril prochain, révèle Le Soir. Les familles des victimes ont commencé à recevoir des "fiches victimes" envoyées par le tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles, comme le prévoit la procédure.
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Cette démarche est strictement liée à la loi belge, décrypte Le Monde. Après avoir effectué un tiers de sa peine, un détenu peut en effet déposer une demande d’examen de son dossier. Ce qu’a fait Marc Dutroux, incarcéré depuis 1996 et condamné à la perpétuité en 2004. Cette peine est assortie d’une "mise à disposition du gouvernement" d’une durée de 10 ans.
Une demande de sortie temporaire déjà refusée
Ce n’est pas la première fois que Marc Dutroux fait une demande de libération. En avril, il avait déjà demandé des congés pénitentiaires, qui ne lui avaient pas été accordés car les autorités considéraient qu’il risquait de récidiver. Et cette nouvelle demande a elle aussi peu de chances d’aboutir, car elle est conditionnée à un avis positif du directeur de sa prison de Nivelles et d’un collège de psychiatres.
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Des "fiches victimes"
Un peu plus de deux mois après la libération de Michelle Martin, l’ex-femme du pédophile, ce nouveau développement est un coup dur pour les familles de victimes. Dans les "fiches victimes" qu’elles ont reçues, elles peuvent demander des conditions particulières à une éventuelle libération de Marc Dutroux, comme une indemnisation ou une mesure d’éloignement.
Pour Paul Marchal, le père d’An, enlevée à 17 ans près d’Ostende en 1995 et retrouvée morte l’année suivante, pas question de remplir ces documents pour l’instant, rapporte 7sur7.be. Ces fiches "ne tiennent pas compte des familles des victimes", déplore-t-il, affirmant que les avis déposés au moment de la libération conditionnelle de Michelle Martin n’ont "servi à rien".