Est-ce une nouvelle provocation à l'égard des familles de victimes ou une volonté de recouvrer un semblant de liberté, deux semaines après la libération de son ex-épouse et complice Michelle Martin ? Marc Dutroux a quoi qu'il en soit demandé un bracelet électronique afin de purger sa peine à domicile, ont indiqué vendredi les autorités belges.
Ayant purgé 16 ans de prison, en comptant la détention préventive, il pourra dans quelques mois introduire une demande formelle de libération conditionnelle, selon l'actuelle législation en vigueur.
Plusieurs obstacles à la libération
Cela ne signifie pas pour autant qu'il retrouvera rapidement la liberté. Pour cela, il faudra d'abord qu'il obtienne le feu vert du directeur de la prison de Nivelles où il est actuellement incarcéré ainsi que celui du parquet, puis l'aval du Tribunal de l'application des peines (TAP). Autre obstacle pour l'homme le plus haï du royaume, il est condamné à une peine de dix années de mise à la disposition du gouvernement, une peine qui permet à ce dernier de le maintenir en prison en cas de libération conditionnelle précise par ailleurs Le Soir.
Marc Dutroux, condamné à la prison à perpétuité en 2004 pour l'enlèvement, la séquestration et le viol de six fillettes et adolescentes belges et la mort quatre d'entre elles, est "convaincu" qu'il sortira un jour de prison. Il "estime que lui aussi mérite une chance de se réinsérer", avait confié fin août son avocat, Ronny Baudewijn, au moment de la libération de son ex-femme.
Un père de victime "pas étonné"
"Je ne suis pas étonné de cette demande car la loi le lui permet actuellement", a réagi sur la télévision RTL-TVI Jean-Denis Lejeune, le père de Julie, une des jeunes victimes de Marc Dutroux, retrouvée morte de faim dans sa propriété.
Fin août, Michelle Martin, l'ex-femme et complice du prédateur belge, a été libérée et s'est installée dans le couvent de Malonne, près de Namur.