16 jours après le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon, la centrale nucléaire de Fukushima inspire toujours la plus grande inquiétude. Pour tenter de remédier aux fuites radioactives sur ce site, Tepco, l'exploitant de la centrale, a demandé lundi l'appui des groupes industriels français EDF, Areva ainsi que du CEA (Commissariat à l'Energie atomique).
Deux experts français au Japon
"Les Japonais sont confrontés à des eaux hautement contaminées qui se sont accumulées dans le sous-sol des bâtiments de turbine, explique Dominique Bigot, administrateur du CEA, au micro d’Europe 1. "Nous avons envoyés deux spécialistes conjointement avec Areva pour identifier quelles sont les meilleures solutions de ce problème ", ajoute-t-il.
Les Français, qui ont une expérience dans l'assainissement et le démantèlement des centrales nucléaires, vont tenter d’aider les Japonais à trouver des solutions pour traiter et confiner cette eau.
EDF, en partenariat avec Areva et CEA, avait déjà annoncé le 18 mars l'envoi au Japon de 130 tonnes de matériel spécialisé, dont des robots capables d'intervenir à la place de l'homme en cas d'accident nucléaire.
Besson juge la situation "extrêmement critique"
Eric Besson, le ministre de l’Industrie, a jugé lundi que la situation sur place, où des fuites radioactives ont été relevées, était "extrêmement critique".
Du plutonium a été détecté dans le sol à cinq endroits de la centrale de Fukushima Daiichi, qui est située sur la côte nord-est du Japon, face à l'océan Pacifique.