Un Ferguson bis ? Des bâtiments en flammes, des voitures de police aux vitres brisées, des jets de briques, des hommes armés de battes de baseball, un foulard sur le visage et des policiers protégés par leurs boucliers anti-émeute. Les scènes de violence observées dans les rues de Baltimore depuis lundi ne sont pas sans rappeler celles qu'avait connues Ferguson, cette petite ville du Missouri où un policier blanc avait tué un jeune Noir, Michael Brown, déclenchant la colère de la communauté afro-américaine l'été dernier. A Baltimore aussi, c'est la mort de Freddy Gray, un Noir de 25 ans, qui a mis le feu aux poudres. Le jeune homme est décédé après avoir été interpellé par la police locale, qui, malgré les enquêtes internes, n'a pas reconnu de faute.
Garde nationale mobilisée et état d'urgence. Si les premières manifestations organisées par les proches de Freddy Gray se sont déroulées dans le calme, les suivantes ont rapidement dégénéré. La police pense qu'elles ont été noyautées par les gangs de la ville, qui se seraient associés pour l'occasion, dans l'espoir de régler leurs comptes avec les forces de l'ordre. Ce qui expliquerait la flambée de violence, mais aussi la décision du gouverneur de l'Etat du Maryland de mobiliser les 5.500 gardes nationaux et de décréter l'état d'urgence dans la ville. Si un calme provisoire semble revenir dans les rues de Baltimore, la tension reste palpable.
>> Europe1.fr vous fait revivre en images les heures de chaos vécues à Baltimore.
Des groupes éparpillés dans les rues s'emparent des voitures de police, symboles de l'autorité et cible des critiques après une série de bavures, conclues par la mort de Freddy Gray.
Plusieurs incendies, de voitures ou de bâtiments, se sont produits dans la ville, contribuant à entretenir le chaos dans les rues.
La police sous tension tente de contenir la foule, les insultes fusent.
Cet homme a été gazé par une "bombe au poivre" de la police.
Un autre manifestant lui vient en aide et tente de lui laver les yeux.
Certains manifestants cachent leur visage derrière un foulard pour éviter d'être identifiés par la police.
Les grenades fumigènes utilisées par la police empêchent les manifestants de s'organiser.
La violence qui règne dans les rues contraste avec le recueillement de mise dans l'église baptiste de New Siloh où officie le pasteur Jamal Bryant, proche de Freddy Gray, qui appelle au calme et à la justice.