Peu de temps après avoir célébré sans grand enthousiasme les vingt ans de "leur" démocratie, plus de 25 millions de Sud-Africains sont invités à se rendre aux urnes aujourd'hui à l'occasion des élections générales. Les citoyens élisent 400 parlementaires et neuf représentants de provinces qui désigneront à leur tour le futur président du pays. Pour la première fois, les born-free, cette génération née après l’apartheid, sont en âge de voter.
Beaucoup de membres de cette jeune génération, souvent désillusionnés après les affaires de corruption et de conflits d'intérêts qui ont miné la campagne de l'ANC, le parti majoritaire, et son leader, le président sortant Jacob Zuma, affirment ne pas vouloir aller voter.
Malgré une affaire où il est accusé d'avoir rénové sa propriété familiale aux frais de l'Etat, le président Jacob Zuma est largement favori.
En effet, le discours empreint de références à l'action de l'ANC contre l'apartheid permet au parti, dominateur depuis 20 ans, de conserver la confiance de nombreux citoyens.
L'adversaire principale de Jacob Zuma, Helen Zille (Alliance Démocratique) n'a d'ailleurs que peu d'espoir de l'emporter.
Quel que soit le résultat du scrutin, 20 ans après la fin de l'apartheid, les élections sud-africaines demeurent un instant politique et symbolique fort.
D'ailleurs, Google l'a bien compris.