Cette ville syrienne subit une répression sanglante. L'envoyé spécial d'Europe 1 y est allé.
La répression se fait de plus en plus sanglante à Homs, en Syrie. Les violences vendredi et samedi auraient déjà fait 55 morts et la journée de grève générale de dimanche s'est achevée avec plus d'une dizaine de morts. L'envoyé spécial Europe 1 a réussi à se rendre dans cette ville assiégée, haut-lieu de la contestation, où des militants redoutent un massacre imminent.
Homs est littéralement étouffée depuis huit mois par 200 barrages tenus par des chars et blindés. La cité est meurtrie, avec des confrontations quotidiennes, et une implacable machine répressive.
"Une implacable machine répressive" :
Jeté comme un chien sur le trottoir
A Homs, des soldats entrent à l'hôpital pour achever des blessés, les miliciens se cachent dans les ambulances pour tirer sur de simples passants. Les rares observateurs à se rendre sur place peuvent voir le terrible spectacle du corps torturé d'un jeune activiste de 27 ans jeté comme un chien sur un bout de trottoir. Et la douleur de ses proches incapables de récupérer le corps dans une rue déserte dévastée par les rafales des snipers positionnés sur les toits.
A Homs, qualifié de fief des terroristes par le pouvoir, c'est en réalité l'armée et ses soutiens qui terrorisent littéralement 850.000 civils depuis huit mois.