L'affaire indigne la Tunisie. Une jeune fille, qui accuse deux policiers de l'avoir violée, est à son tour poursuivie pour "atteinte à la pudeur". Ali Larayaedh, le ministre tunisien de l'Intérieur, dont la réaction avait été fortement critiquée (il avait mis en cause la jeune femme, assurant qu'elle avait été arrêtée dans une "position immorale", ndlr), tente désormais de faire bonne figure. Il s'est félicité, au micro d'Europe 1, de l'arrestation des deux policiers mis en cause.
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C'est "un acte très violent, un très grand crime" qu'ont commis ces policiers, dénonce le ministre. Pour lui, cette arrestation marque un changement d'attitude des autorités par rapport à l'ancien régime : "avant, on ne faisait pas ça, tout se réglait dans l'ombre. Nous avons tout fait de manière transparente", assure-t-il.
"Les gens du ministère de l'Intérieur n'ont pas hésité, ils ont fait leur enquête. Et nous avons publié un communiqué pour que tout le monde sache. Rien ne doit se passer dans l'ombre", poursuit Ali Larayaedh.
Les deux fonctionnaires, qui ont été arrêtés, vont désormais être jugés. "En tant que ministre qui lutte pour les réformes de la Tunisie, je veux que la justice soit indépendante", plaide Ali Larayaedh. "J'espère que les juges auront la force de juger les actes sans être influencés par quiconque, la presse ou le peuple", conclut-il.