C’est la première fois qu’il s’exprime dans un média américain. Edward Snowden, à l'origine des révélations sur l'étendue du programme de surveillance américaine, s’est confié au journaliste Brian Williams sur NBC News.
Edward Snowden, a assuré à une chaîne de télévision américaine avoir reçu une "formation d'espion" et avoir travaillé "sous couverture" à l'étranger pour la CIA :
Un anti-James Bond ? "J'ai reçu une formation d'espion dans le sens traditionnel du terme. J'ai vécu et travaillé sous couverture à l'étranger, j'ai fait semblant d'avoir un travail que je n'avais pas. On m'a même donné un nom qui n'est pas le mien", déclare Edward Snowden dans cet entretien, dont des extraits ont été diffusés mardi.
Lors de cette interview réalisée à Moscou, où il a obtenu en août le statut de réfugié pour un an, Edward Snowden entend réfuter l'idée propagée, d'après lui, par Washington selon laquelle il n'est qu'un "analyste de base". Le gouvernement américain, s'insurge-t-il, "essaye de mettre en avant un poste que j'ai eu dans ma carrière pour dissimuler la totalité de ma biographie".
Un espion et non pas un simple "hacker". "J'ai travaillé pour la CIA sous couverture à l'étranger, j'ai travaillé pour l'Agence américaine de sécurité (NSA) sous couverture à l'étranger. J'ai travaillé pour le renseignement militaire (DIA) en tant qu'enseignant à l'Académie du contre-espionnage où j'ai développé des sources et des méthodes pour mettre en sûreté nos informations et nos concitoyens dans les environnements les plus hostiles de la planète", ajoute le jeune homme.
"Alors quand on dit que je suis un administrateur systèmes de base, que je ne sais pas de quoi je parle, je pense que c'est quelque peu trompeur", se défend-il encore dans cet entretien qui doit être diffusé in extenso mercredi soir.
Le "traitre" américain. Edward Snowden est inculpé, dans son pays, d'espionnage et de vol de documents appartenant à l'Etat. Ses révélations, provenant de documents volés, ont embarrassé le gouvernement américain et tendu les relations avec des pays alliés furieux de découvrir que Washington enregistrait même les conversations privées de certains de leurs dirigeants.
Elles ont aussi suscité un vif débat aux États-Unis sur les mérites, les limites et la moralité de tels programmes de surveillance. Certains Américains et élus ont vu en Snowden, réfugié en Russie, un traître et un criminel, mettant en danger la sécurité nationale.
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