De violents affrontements entre police et manifestants ont fait samedi deux morts et 750 blessés - dont 40 policiers - au Caire, tandis que les rassemblements hostiles au pouvoir militaire gagnaient d'autres villes du pays, , notamment Alexandrie, Assouan et Suez, sur la mer Rouge, à moins de dix jours du premier scrutin législatif depuis le départ d'Hosni Moubarak. Au cours des rassemblements, les protestataires ont scandé des slogans hostiles au maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) et de fait à la tête de l'Egypte.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook le ministère de l'Intérieur a assuré que "la police n'avait pas fait usage d'armes à feu, de fusils de chasse ou de balles en caoutchouc", affirmant que les forces de l'ordre avaient eu recours à des "moyens légaux", n'utilisant "que des gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers". Le gouvernement égyptien a quant à lui appelé "à la raison" dans un communiqué lu à la télévision, ajoutant que "ce qui se passe depuis ce matin est dangereux et a un impact direct sur la marche du pays".