L'INFO. Un an et des centaines de morts plus tard, Abdel Fattah al-Sissi prend la suite de Mohamed Morsi à la tête de l’Égypte. L'ex-chef de l'armée a été officiellement investi comme président dimanche, après un an d'un règne de facto sur le pays. Lors de l'élection présidentielle, il a obtenu 96,9% des voix.
Le maréchal à la retraite a "juré au nom de Dieu tout-puissant de préserver le système démocratique et de respecter la Constitution" de l’Égypte devant les juges de la Cour Constitutionnelle suprême et le président par intérim sortant, Adly Mansour. L'ancien chef de la toute puissante armée avait lui-même nommé Adly Mansour, le jour où il avait destitué et fait emprisonner Mohamed Morsi.
Cette cérémonie consacre un an de pouvoir militaire plébiscité et de répression sanglante des partisans de l'ancien président déchu. Plus de 1.400 manifestants ont été tués et 15.000 Frères musulmans emprisonnés.
L'indifférence des Occidentaux. Les Occidentaux, États-Unis en tête avaient hésité puis renoncé à qualifier la destitution de Mohamed Morsi de coup d’Etat. Ils ont entériné la prise du pouvoir par Abdel Fattah Al-Sissi et se sont rangé à la nécessité de maintenir des relations fortes avec le plus peuplé des pays arabes, stratégique dans le processus de paix israélo-palestinien et allié-clé dans la lutte contre le "terrorisme" islamiste. Les chancelleries occidentales ont donc adressé leurs félicitations au nouveau raïs égyptien.
LE RÉSULTAT - Al-Sissi officiellement proclamé président
PORTRAIT - Al-Sissi, un homme du sérail militaire
LE SCORE - Un plébiscite pour al-Sissi
SUPER-SISSI - L'Egypte en proie à la Sissi-mania