Le gouvernement égyptien doit révéler la vérité sur les attaques visant les manifestants lors du soulèvement populaire qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak, indemniser les victimes et poursuivre les responsables en justice, a estimé jeudi Amnesty International.
Dans un rapport consacré à la répression par les forces de sécurité des manifestants hostiles à l'ancien chef d'Etat, l'ONG indique qu'au moins 840 personnes ont été tuées et plus de 6.000 autres blessées. La commission chargée par le gouvernement de transition d'enquêter sur ces violences n'a toujours pas identifié les victimes ni fourni de précisions sur la façon dont elles ont été tuées, note Amnesty qui déplore les pouvoirs limités de la commission.