Egypte : Beblawi est nommé Premier ministre

Hazem al-Beblawi a été nommé Premier ministre.
Hazem al-Beblawi a été nommé Premier ministre. © REUTERS
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Charles Carrasco avec agences , modifié à
L'ESSENTIEL - L'ancien ministre des Finances va être à la tête d'un gouvernement de transition.

#L'ESSENTIEL :

- Hazem al-Beblawi est nommé Premier ministre.
- ELBaradei est nommé vice-président, chargé des Affaires étrangères.
- 650 personnes ont été interrogées suite aux violences de lundi qui ont fait plus de 50 morts.
- Les Frères musulmans rejettent le décret présidentiel qui fixe le calendrier électoral.
- L'armée met en garde contre toute perturbation dans la transition.

• Hazem al-Beblawi, Premier ministre. L'ancien ministre des Finances, Hazem al-Beblawi va être nommé Premier ministre du gouvernement de transition, a annoncé mardi la présidence égyptienne dans un communiqué. Un choix qui pourrait permettre d'apaiser les tensions puisque les salafistes d'Al Nour, deuxième parti islamiste d'Egypte après les Frères musulmans, ont annoncé qu'ils ne s'opposeraient pas à cette nomination.

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• ELBaradei s'occupe des Affaires étrangères. Le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, une figure de l'opposition laïque au président déchu Mohamed Morsi, devient pour sa part vice-président en charge des relations internationales.

• Des interrogatoires. Quelque 650 personnes ont commencé à être interrogées mardi par les autorités à la suite des violences sanglantes qui ont fait plus de 50 morts la veille au Caire lors d'une manifestation pro-Morsi. Elles sont accusées d'avoir voulu entrer de force dans le siège de la Garde républicaine. Ces violences ont été qualifiées de "massacre" par les Frères musulmans, dont est issu le président déchu Mohamed Morsi. Selon la confrérie, des "soldats" et des "policiers" ont tiré sur la foule. L'armée, citée par le journal gouvernemental Al-Ahram, a donné une autre version, avançant que des "terroristes armés" avaient attaqué le siège de la Garde républicaine.

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• Mansour a fixé un calendrier. Le président par intérim, Adly Mansour a fixé lundi soir un calendrier de transition étalé sur environ six mois, avec la rédaction d'une nouvelle Constitution qui devrait être soumise à référendum d'ici quatre à cinq mois, puis des élections législatives et présidentielle.

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 Les Frères opposés. Les Frères musulmans ont rejeté mardi ce décret présidentiel qui fixe ce calendrier. Essam El Erian, numéro deux de l'aile politique de la confrérie, dénonce un décret dû à "un homme désigné par les putschistes et qui usurpe le pouvoir législatif".

 • Tamarrod veut des amendements. Le groupe Tamarrod, à l'origine de la contestation contre le président déchu Mohamed Morsi, appelle à des changements dans le cadre institutionnel provisoire mis en place par la présidence intérimaire. Il prépare une série d'amendements -avec l'aide d'experts dont le nouveau vice-président Mohamed ElBaradei- pour améliorer la déclaration constitutionnelle du président par intérim. 

• La mise en garde de l'armée. L'armée égyptienne a mis en garde mardi contre toute perturbation dans le "délicat et complexe" processus de transition en Egypte, dans une déclaration à la TV d'Etat.