L'opposition égyptienne a estimé mercredi que le discours télévisé du président Mohamed Morsi mardi soir était un appel à la guerre civile.
"C'est un appel public à la guerre civile (...) Le président continue de rejeter les appels à la démission lancés par le peuple égyptien", a réagi Khaled Dawoud, porte-parole du Front de salut national (FSN), principal bloc de l'opposition laïque, libérale et de la gauche égyptienne.
Dans une allocution à la nation tard mardi soir, le président égyptien, issu des Frères musulmans, a déclaré que nul n'avait le droit de se substituer à l'ordre légitime et qu'il n'avait d'autre choix que de poursuivre sa tâche. Il a ajouté que les élections de l'an dernier avaient été libres et respectueuses de la volonté du peuple, soulignant qu'il était ainsi le premier dirigeant du pays démocratiquement élu. Appelant la population au calme, le chef de l'Etat a affirmé que le pays devait encore relever les défis posés par la corruption et les reliquats de l'ancien régime d'Hosni Moubarak, et qu'il faudrait du temps pour mener à bien ce combat.