>> L'Info. Après cette nuit particulièrement sanglante qui a fait sept morts et des centaines de blessés, le président égyptien Mohamed Morsi a fait un petit pas vers l'opposition. "J'appelle tous les partis politiques à un dialogue le samedi 8 décembre au palais présidentiel", a déclaré solennellement le président, précisant que les discussions devraient porter sur l'élaboration d'une loi électorale et sur une feuille de route à suivre après le référendum sur le fameux projet de Constitution qui divise le pays.
• Un retrait de l'article 6. Mohamed Morsi s'est dit même prêt à renoncer à l'article 6 du décret, qui permet au président de "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger le pays et les objectifs de la révolution". Il n'a cependant rien dit sur l'article mettant ses décisions à l'abri de tout recours en justice.
• Le référendum maintenu. Il se tiendra comme prévu le 15 décembre, malgré la demande de l'opposition, a réaffirmé Mohamed Morsi. Après le référendum, le peuple "devra suivre sa volonté", a-t-il exhorté dans son allocution.
• Un discours offensif. Mohamed Morsi a annoncé que plus de 80 "saboteurs", dont certains liés à des partis politiques ou à l'ère Moubarak, avaient été arrêtés dans le cadre de ces violences. "Nous respectons la liberté d'expression pacifique, mais nous ne laisserons jamais personne participer à des meurtres et à des actes de sabotage", a-t-il ajouté.
>> Quelle est la situation au Caire ? L'armée égyptienne a déployé des chars et établi un périmètre de sécurité jeudi autour de la présidence. Pendant ce temps, des manifestants égyptiens ont mis le feu au siège des Frères musulmans jeudi soir au Caire après avoir attaqué le bâtiment. "Deux cents voyous sont venus au siège. La sécurité a tenté de les en empêcher, mais certains ont réussi à pénétrer par derrière, à saccager les lieux et à y mettre le feu. Cela brûle encore maintenant", a assuré Mahmoud Ghozlan, porte-parole du mouvement islamiste.