L'INFO. Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi destitué par l'armée début juillet et actuellement jugé pour la mort de manifestants, comparaîtra également pour "espionnage" en vue de mener des "actions terroristes", rapporte mercredi l'agence officielle Mena. A ses côtés comparaîtront 35 autres personnes, notamment des hauts cadres de sa confrérie des Frères musulmans, dont le Guide suprême Mohamed Badie, et des responsables sous sa présidence. Tous doivent répondre d'"espionnage au profit d'organisations étrangères en vue de commettre des actions terroristes dans le pays", détaille l'agence, ainsi que de "divulgation d'informations classées secret-défense à un pays étranger", de "financement du terrorisme" et d'"atteinte à l'intégrité territoriale".
Evasion aidée. En juillet, la justice avait interrogé Mohamed Morsi sur les circonstances de son évasion de la prison de Wadi Natroun au nord-ouest du Caire début 2011, pendant la révolte qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak. Il a été accusé d'avoir bénéficié pour cette évasion de l'aide de groupes étrangers comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien. L'ancien président, auquel des millions de manifestants ont reproché de ne pas avoir su gérer le pays et de n'avoir servi que les intérêts de sa confrérie, a été destitué le 3 juillet par l'armée après des manifestations massives réclamant son départ.
Depuis, ses partisans manifestent quasi-quotidiennement, bravant une répression qui a fait plus d'un millier de morts depuis le début de l'été et des milliers d'arrestations dans les rangs des islamistes. Détenu depuis sa destitution le 3 juillet, il est actuellement jugé pour complicité de meurtres de manifestants, et son procès dans cette affaire doit reprendre le 8 janvier.
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