L’info. Leurs cibles : les ambassades de France et des États-Unis au Caire. Une cellule terroriste qui projetait des attentats suicide a été démantelée samedi dernier en Égypte. L’enquête des services de sécurité a révélé que les suspects voulaient utiliser des voitures piégées, a précisé mercredi l’agence de presse officielle égyptienne.
L’ambassade de France visée. La cellule terroriste entendait frapper l’ambassade de France au Caire pour "protester contre l’intervention militaire de la France au Mali". Au Quai d’Orsay, on ne fait pas de commentaire. "Je rappelle que dans toute la région du Sahel et des pays arabes, nous avons demandé à nos ressortissants de faire preuve de vigilance et aux autorités locales de renforcer la surveillance de nos ambassades. C’est le cas en Égypte", a précisé le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani. Début mai, un chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait appelé dans une vidéo à s’en prendre aux intérêts français dans le monde.
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Une attaque imminente. Les suspects avaient aussi un projet d’attentat contre l’ambassade américaine au Caire. D’autres cibles ont également été identifiées en Égypte. Au moment de leur arrestation samedi, ils étaient en possession d’explosifs destinés à une attaque imminente. Au total, ce sont 10 kilos de produits chimiques explosifs qui ont été retrouvés, ainsi qu’un ordinateur contenant des consignes sur la fabrication des bombes. Samedi, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’ils étaient "sur le point" de lancer leur attaque contre une ambassade.
Trois suspects égyptiens. Les trois membres de la cellule sont égyptiens. Ils font partie des prisonniers ayant fui les centres de détention dès les premiers jours de la révolte de janvier 2011, qui avait abouti à la chute d'Hosni Moubarak. Deux d’entre eux avaient été extradés d’Algérie et d’Iran en 2009 puis emprisonnés en Égypte. L’un des membres de la cellule était en contact avec une autre cellule, démantelée au Caire en octobre dernier et dont les membres sont actuellement en cours de jugement en Égypte. Si les trois hommes ont reconnus être en contact avec Al-Qaïda, ils ont toutefois nié avoir planifié des attentats.
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