>> L'info. Jusqu'ici l'armée égyptienne s'était tenue à l'écart du conflit. Mais à trois jours du référendum sur la Constitution, elle fait son retour au premier plan. Le ministre de la Défense et chef d'état-major de l'armée, le général Abdel Fattah al Sissi, a proposé la tenue d'un "dialogue sur l'unité nationale", mercredi, pour mettre fin à la crise politique qui secoue le pays. Le président Mohamed Morsi a approuvé cette initiative, selon un de ses proches, et les Frères musulmans ont fait savoir qu'ils se rendraient à cette réunion.
En revanche, le général al Sissi a déclaré dans la soirée de mardi que le dialogue proposé par l'armée ne porterait pas sur des questions politiques ni sur le référendum prévu samedi.
• Qu'en dit l'opposition ? Le chef de file du Parti des égyptiens libres, l'une des composantes du Front de salut national (FSN), a annoncé qu'elle se rendrait mercredi au dialogue demandé par l'armée. Ahmed Saïd a précisé que le FSN était actuellement réuni pour décider si ses membres représenteraient leurs propres formations, ou seraient présents en tant que délégation de la coalition dans son ensemble.
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• Un référendum en deux étapes. La commission électorale égyptienne a décidé que le référendum sur un projet de Constitution se tiendrait les 15 et 22 décembre, au lieu de la seule journée du 15, a annoncé mercredi la télévision d'Etat. "La raison de cette division du scrutin en deux étapes est liée au manque de magistrats nécessaires pour surveiller les bureaux de vote", s'est justifié un membre de la commission judiciaire, chargée de surveiller le bon déroulement du scrutin. Le vote pour les Egyptiens résidant à l'étranger débutera mercredi.
• Quelle est la situation au Caire ? Le calme régnait mercredi matin aux abords du palais présidentiel où de petits groupes de personnes ont passé la nuit sous des tentes. De nombreux passants, notamment des écoliers et des gens se rendant à leur travail, continuaient de franchir une brèche dans un barrage édifié par l'armée sur une grande avenue, censé interdire l'accès aux abords du complexe présidentiel. Mardi, les deux