L'armée, au pouvoir en Egypte, n'a pas de candidat à l'élection présidentielle prévue en mai, a assuré lundi le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui, cité par l'agence officielle Mena. "Les forces armées n'ont pas de candidat à la prochaine élection présidentielle", a-t-il dit, en ajoutant que l'armée était "neutre" vis-à-vis de tous les candidats.
Des figures de l'ère Moubarak ont récemment fait un retour fracassant sur la scène politique, l'ancien chef des services secrets Omar Souleimane se présentant même à la présidentielle. Il est régulièrement présenté comme le favori du Conseil militaire qui dirige l'Egypte depuis la démission sous la pression populaire de Hosni Moubarak le 11 février 2011.
La campagne pour la présidentielle a récemment tourné à la confrontation entre Omar Souleimane, ancien membre du "premier cercle" de M. Moubarak qui dit vouloir "sauver le pays du chaos", et les Frères musulmans, qui l'accusent de vouloir "voler la révolution". Alors qu'ils s'étaient engagés à ne pas participer à la course, les Frères musulmans, première force politique du pays, se sont eux aussi lancés à l'assaut de la magistrature suprême.