L'armée pourrait intervenir en cas de chaos en Egypte, où le régime de Hosni Moubarak est contesté par un mouvement populaire sans précédent, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, cité par l'agence officielle Mena. "Lorsque nous nous engageons dans un processus constitutionnel, nous protégeons le pays des tentatives de certains aventuriers qui veulent prendre le pouvoir et superviser la période de transition", a déclaré M. Aboul Gheit, selon la Mena. "Si cela arrive (...), les forces armées se verront obligées de défendre la Constitution et la sécurité nationale de l'Egypte. Nous serons dans une situation très dangereuse", a-t-il ajouté.
Les manifestants ont continué de défier le président mercredi en encerclant le Parlement et le siège du gouvernement au Caire, en dépit des mises en garde du régime qui les accuse de prendre le risque de faire basculer l'Egypte dans le chaos. L'armée a été appelée le 28 janvier par le président Moubarak en renfort de la police, en particulier pour faire respecter le couvre-feu instauré au Caire, à Alexandrie et Suez. Elle est présente autour de la place Tahrir au Caire mais n'est pas intervenue pour faire partir les milliers de manifestants anti-Moubarak qui s'y sont installés jour et nuit.
"Lorsque nous nous engageons dans un processus constitutionnel, nous protégeons le pays des tentatives de certains aventuriers qui veulent prendre le pouvoir et superviser la période de transition", a déclaré M. Aboul Gheit, selon la Mena. "Si cela arrive (...), les forces armées se verront obligées de défendre la Constitution et la sécurité nationale de l'Egypte. Nous serons dans une situation très dangereuse", a-t-il ajouté.