Plusieurs opposants au président égyptien Mohamed Morsi ont exprimé jeudi soir leur inquiétude après la publication d'un décret qui empêche la dissolution par la justice de l'assemblée constituante et du conseil de la Choura, la chambre haute du Parlement égyptien.
Présenté par la présidence égyptienne comme un moyen de "protéger la révolution", le décret neutralise de fait une quarantaine de recours contre la composition de l'assemblée constituante, sur lesquels la Haute Cour constitutionnelle doit trancher.
Les partisans de la dissolution de l'assemblée constituante, forte de 100 membres et dominée par les islamistes, estiment illégales les modalités de sa formation, ou la juge illégitime depuis le départ de plusieurs membres laïcs.
Quelques heures après la publication du décret, Mohamed el Baradei, l'une des figures de l'opposition laïque, a affirmé sur le réseau social Twitter que Mohamed Morsi, issu des rangs des Frères musulmans, avait "usurpé tous les pouvoirs de l'Etat pour s'autoproclamer nouveau pharaon d'Egypte".