L'assemblée constituante égyptienne, dominée par les Frères musulmans et les salafistes et rejetée par les non-islamistes, a achevé jeudi aux premières heures sa rédaction du texte fondamental qui sera soumis au vote. Mais pour l'opposition, la volonté du chef de l'Etat d'en finir vite avec la constitution risque d'aggraver une situation déjà tendue.
Une fois votée, la constitution devra être validée par Mohamed Morsi qui la soumettra à un référendum dans un délai de 15 jours, ce qui signifie que la consultation pourrait avoir lieu dès la mi-décembre. Le texte fondamental doit être en place en préalable à l'élection d'un nouveau parlement, qui se tiendrait début 2013. L'assemblée constituante explique que les pouvoirs législatifs exercés par le chef de l'Etat depuis le mois d'août basculeront vers le conseil de la choura, la chambre haute du parlement, une fois la constitution ratifiée dès ce week-end.
Des milliers d'opposants descendent à nouveau dans les rues depuis une semaine pour protester contre un décret empêchant toute contestation en justice des décisions présidentielles dans l'attente de l'élection d'un nouveau parlement. Deux personnes sont mortes dans les manifestations et des centaines d'autres ont été blessées.